Pour ou contre le port d'arme par la police

La police, entité distinctive du gouvernement de toute nation, joue un rôle fondamental dans le fonctionnement de ce dernier. Étant l’un des piliers de n’importe quelle république, la police assure la paix et la stabilité des citoyens. Pour jouer pleinement son rôle, les agents de la police sont généralement munis d'armes. Toutefois, ce qui est un outil de travail ne doit pas faire objet d’exagération. Pour ou contre le port des armes par la police ? Ce guide élucide mieux la question.

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Police sans armes : un danger social

L’arme fait partie des outils de la police. Son port joue un rôle capital dans la mission du policier. Voici les raisons pour lesquelles le service de police doit avoir des armes.

Port d’arme : un devoir pour le policier

C’est impossible de demander à un policier d’aller à la chasse aux dangers sans qu’il ait des moyens pour intervenir. Le statut de la police oblige chaque agent à garder son arme dans le lieu où il intervient. C’est plus un devoir pour le policier qu’un droit. Par ailleurs, la loi autorise la police à utiliser les armes au cours de certaines missions comme :

  • la surveillance des voies ou des lieux publics
  • la protection de certains bâtiments comportant des biens financiers et autres afin d’éviter les braquages
  • la capture des animaux dangereux et errants dans la ville
  • la demande d’une administration pour la sécurité de son lieu de travail.

À tout ceci, il faut ajouter les situations de légitime défense.

Intervention rapide

Les policiers étant des forces de l’ordre, leur présence sur le terrain est primordiale. Préserver la sécurité fait partie de leur devise. Ils peuvent alors intervenir rapidement pour sauver des vies dans des cas de vols, de meurtres ou d’assassinat grâce à leurs armes.

Les nombreux attentats observés ces derniers temps sont des preuves palpables de la nécessité du port d’armes. À titre illustratif, l’attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 ayant entraîné 12 morts, dont 2 policiers et 11 blessés, en dit long sur ce sujet.

La protection de la police elle-même

Les policiers sont devenus des cibles directes des terroristes. Leur vie est plus exposée au danger puisque ce sont eux qui sont souvent présents sur le terrain d’attaque. Pour se protéger dans n’importe quel endroit, ils devraient se munir de leurs armes. L’assassinat de Clarissa Jean-Philippe, policière de Montrouge en 2015 par Coulibaly, a fait objet de désarroi. Si cette dernière était armée, elle allait se défendre et désorienter son assassin.

Port d’arme hors service : les dangers de la généralisation du port d’arme

La loi sécurité globale généralise l’usage du port d’armes pour les gendarmes et les policiers dans des lieux publics. Toutefois, une telle mesure présente de nombreux risques.

De la frénésie dans l’air

Beaucoup de citoyens ont développé au fil des années une espèce d’anxiété à la vue des armes. De ce fait, être exposé à l’hôpital ou en maison de retraite à des personnes armées n’est pas toujours bénéfique. La peur et l’angoisse se développent aussi bien chez les tout-petits que chez les adultes. Aussi, une telle mesure ne se prête pas au contexte terroriste en Europe.

Un risque surélevé d’attentats

L’autre danger majeur de la mesure d’armement en tous lieux est celui de l’insécurité. Si c’est le facteur majeur ayant poussé à la proposition de loi, il n’en demeure pas moins que l’effet contraire est possible.

En effet, le terrorisme et l’insécurité grandissante pourraient être favorisés par la disponibilité des armes. Dépouiller un homme armé et se servir de sa gâchette n’est pas toujours difficile pour les malfrats.

Au-delà des terroristes, les policiers eux-mêmes pourraient se servir de cette loi pour accomplir leurs forfaits. D’ailleurs, les chiffres sont révélateurs. Depuis 1977, ce sont plus de 60 personnes qui ont été tuées par des policiers armés hors service.

Une mesure qui augmente le risque de suicide

Entre 2018 et 2020, plus de 150 policiers se sont ôté la vie en dehors de leur lieu de travail. Ces statistiques révèlent que le port d’armes hors service est quasiment inconcevable. Le taux de suicide déjà élevé n’est que grandissant quand on permet aux citoyens de se munir d’objets de mort.

Ce qu’il faut retenir

Ainsi, le port d’arme par la police est un mal nécessaire que la société devrait accepter. Pour donc éviter les dérives observées dans ce cadre durant ces dernières années, les autorités compétentes de chaque pays devraient plus encadrer ce milieu.